Après la diffusion de l’hymne national, le Conseil a entamé l’ordre du jour sur la thématique financière. Dans la droite ligne de l’objectif de la municipalité de sécuriser la dette et d’en abaisser la charge, a été voté le remboursement anticipé d’un emprunt à taux variable, relatif au financement des travaux de réhabilitation et d’extension de l’EHPAD St Vincent. Il s’agit de le rembourser via un emprunt auprès de la Banque Postale à un taux plus avantageux et fixe. En réalisant cette opération financière, Armel Jouannet, conseiller municipal délégué à la gestion financière affirme que « la commune réalise 260 000€ d’économies, ce qui contribue d’autant au désendettement de la ville ».
A l’occasion d’une question relative aux clôtures de comptes relatifs aux travaux structurants, M. le maire a pu développer sa vision sur les grands aménagements :
« Les travaux sont toujours gênants, il y a un impact, mais un jour on arrive au bout, ça permet d’avoir une meilleure vision des choses. Les doutes sur les aménagements se lèvent. Il y a une satisfaction générale sur les nouveaux aménagements réalisés. D’ailleurs, ils arrivent rapidement, avec l’allée Badinter, prochainement inaugurée. L’avenue S.-Veil, en phase de finalisation, ainsi que la jonction entre ces deux voiries, de part et d’autre de la gare et la voie pénétrante verte qui descendra jusqu’à la place A. Revest.
Ajoutons la piste cyclable rénovée sur le Boulevard Jean-Bastide, la sécurisation du grand rond-point de la Plage, les travaux de piste cyclable à l’entrée de Port Camargue… beaucoup de travaux qui mis bout à bout, vont apporter je pense, un agrément par l’embellissement, la végétalisation, l’installation de jeux pour enfants, ainsi qu’un agrément aux déplacements et aux mobilités douces. »
Enfin, à titre de perspective, Robert Crauste esquisse l’extension future de la piste cyclable séparative entre le Seaquarium et l’hôtel de ville. « Avec ceci, tronçon par tronçon, nous arrivons à un trajet complet qui se dessine depuis Port Camargue, jusqu’au pont des Abîmes ». Il a également évoqué de prochaines solutions de stationnement que la municipalité compte exploiter, notamment :
- Le projet d’un parking silo qui est prêt, mais qui n’a pas pu être lancé en 2023, venant alors en pleine période inflationniste, rendant le projet trop cher.
- La capacité de récupérer sur le foncier de la SNCF un espace important sis derrière la halte-garderie, permettra de créer une poche de stationnement gratuit.
- Il a demandé à un des ingénieurs de la ville de mener un travail global d’optimisation sur le stationnement et les mobilités existants.
Le conseil a décidé de reconduire la convention avec l’association Samuel-Vincent assurant les missions de prévention et de sécurisation par la médiation sur les lignes SNCF et dans la commune. Monsieur le maire ajoute que « ce travail, assuré en complémentarité avec la police municipale, en amont à la gare, tout au long du voyage et dans les rues du Grau-du-Roi, donne de bons résultats ». Il a également demandé à la SNCF de revoir l’horaire du premier train de retour, « qui est manifestement trop tôt, la plupart des voyageurs se reportant sur le dernier train, se trouvant ainsi saturé ».
Mme Dugaret, maire adjointe déléguée au tourisme, a présenté au conseil une proposition de vote de la taxe de séjour 2026 aux tarifs et aux modalités inchangées.
Monsieur le maire, dans son combat pour trouver de nouveaux médecins acceptant de s’installer dans la commune, propose de confier une mission de « chasseur de têtes » et d’accompagnement pour la recherche de profils à l’entreprise « GRAAL SANTE ». Il a rappelé le contexte national quant à la difficulté d’accès aux soins primaires sur les territoires et les maires qui se démènent pour faire venir des généralistes. Au niveau graulen, malgré de nombreuses concertations durant des années avec les professionnels de santé du territoire, le conseil de l’ordre, la CPAM, la dynamique n’a pas été trouvée pour faire émerger l’établissement d’une maison pluridisciplinaire de santé. Il reste aujourd’hui sept médecins, donc trois partent imminemment à la retraite, sans qu’il n’y ait de succession.
Face à la situation, M. le maire a œuvré à recréer une dynamique via la maison médicale de garde qui est un succès, répondant à un net besoin. Parmi ses praticiens, de jeunes médecins qui découvrent et apprécient le territoire. Une jeune médecin compte ainsi s’installer à Port Camargue.
L’entreprise produit déjà des résultats, puisque Monsieur le maire a pu établir le contact avec deux jeunes candidats issus de la faculté de médecine de Montpellier-Nîmes. Il est précisé que la société est rémunérée seulement lorsqu’un recrutement est acquis ou défrayée lorsqu’un candidat correspondant au profil recherché est présenté mais que la ville ne souhaiterait pas recevoir.
Ainsi, le Docteur Robert Crauste conclut : « La collectivité, par les moyens récemment investis, propose tout pour un exercice regroupé, ce qui répond à une grande attente des jeunes générations de médecins. Cette recherche s’accompagnera évidemment d’une garantie d’installation dans la durée, de plusieurs années. Mais les pistes sont là pour dans un premier temps, pallier les trois départs à la retraite et que les Graulens puissent avoir un médecin traitant. »
Mme Françoise Lautrec, maire adjointe aux affaires scolaires, a présenté le plan de financement prévisionnel de l’opération de fusion des écoles maternelles et de création de la maison de la petite enfance. C’est un dossier que la municipalité mène avec opiniâtreté, compte-tenu des nombreuses contraintes, des études sur les bâtis et terrains existants qui ont conclu à la redéfinition des projets initiaux, ceci toujours en association étroite avec la communauté éducative et les parents d’élèves, dans le souci d’offrir la meilleure qualité d’accueil des enfants et d’assurer leur réussite. Cela va permettre de solliciter des subventionnements provenant de la CCTC, du Département, de la Région et de la CAF. Le projet global est chiffré à 3 340 000€ TTC, dont 2 335 000€ en autofinancement et ainsi, plus d’un million d’euros éligibles aux subventionnements.
Mme l’adjointe a rappelé les grandes lignes de l’opération :
- Procéder à la réhabilitation d’une aile de l’école A. Quet, afin d’accueillir deux classes de grande section, provenant de l’école Tabarly ;
- L’école Tabarly en elle-même sera réhabilitée en « maison de la petite enfance », rassemblant un multi-accueil de 65 lits et un RPE (Relais Petite Enfance) et un PRI (pôle ressources inclusion).

Monsieur le maire a souligné le fort investissement sur un outil de service public au bénéfice des familles et de l’éducation. « Nous réhabilitons Tabarly pour obtenir une crèche et un pôle petite enfance de grande qualité. Les deux unités actuelles sont obsolescentes et ne peuvent pas perdurer […]. Nous sommes exemplaires sur la réussite éducative des élèves et l’accompagnement des familles, en plus de ce que nous produisons en accompagnement supplémentaire pour l’anglais, la musique, le théâtre, le sport […] Nous avons mené de nombreux travaux de rénovations, les sanitaires, la réfection de salles de classe, la numérisation des outils pédagogiques… Qui peut dire qu’au Grau-du-Roi, nous avons une approche au rabais en matière scolaire ? »
M. le maire, pour conclure : « Nous avons rencontré, nous avons concerté, plusieurs fois, nous nous sommes engagés à donner des éléments d’information réguliers. Nous sommes droits sur ces projets que nous portons. Le résultat sera au rendez-vous ».
Le conseil vote une proposition originale du « Parlement de la mer d’Occitanie », qui consiste en une résidence d’artiste autour de la pêche professionnelle en Méditerranée. Le projet consiste en une résidence pour artiste plasticien, entre septembre et décembre 2025. L’artiste retenu déploiera un travail de création inspiré de son immersion dans le monde de la pêche professionnelle en Méditerranée. L’artiste sélectionné sera rémunéré et bénéficiera d’un hébergement gratuit et d’un espace bureau situé sur le port de pêche. Le budget géré par l’artiste couvrira l’intégralité des dépenses nécessaires à la réalisation de sa création et à sa restitution au Centre Régional d’Art Contemporain Occitanie à Sète du 31 mars au 6 avril 2026, pendant « Escale à Sète ». La restitution se fera également sur le site de la résidence selon des modalités évoquées ultérieurement.
Monsieur le maire propose de renommer le quai d’escale de Port Camargue, en « quai d’escale Bernard Martin », ancien président de l’ALPC², président d’honneur. « Je propose de rendre hommage à M. Martin, qui a été un acteur fondamental dans la création de Port Camargue », demande Robert Crauste à l’assemblée municipale et qui s’est prononcée unanimement.
Dans le cadre de la surveillance des plages et via son délégataire, la S.N.S.M, le conseil a entériné le recrutement pour la saison 2025, de soixante maîtres-nageurs sauveteurs, ainsi que leurs grilles de rémunérations, en fonction des différents postes. « C’est un effort important consenti par la collectivité pour la sécurité de la population, qui représente une masse salariale de 200 000€. Toutes les collectivités littorales ne peuvent pas payer un tel service, qui contribue directement à la qualité des plages. Ils ont une mission de prévention et de sensibilisation aux espaces naturels. Cela contribue au maintien du Pavillon Bleu », précise M. le Maire.
Enfin, conformément à l’objectif de la municipalité de développer son efficience énergétique, Alain MARTI, conseiller municipal délégué à l’énergie, a présenté les contours d’une étude commandée par la municipalité sur l’opportunité d’installer des ombrières photovoltaïques sur les espaces de stationnement publics situés entre le Palais des Sports, le CCAS et la Salle AGORA/ médiathèque intercommunale, sans impact sur le nombre de places. Par ce projet, la commune répond aux obligations d’équipements imposées par la loi APER, tout en décarbonant ses approvisionnements énergétiques et en les réduisant par cette opportunité d’autoconsommation.
Bilan d’exploitation 2024 des Arènes municipales : une place forte de la bouvine
qui fidélise sa clientèle et maintient la qualité de son offre
Avant que les élus n’abordent l’ordre du jour, M. Ribera, gestionnaire de la délégation de service public des Arènes municipales, a présenté son bilan d’exploitation 2024.
Les résultats généraux sont de 112 000 personnes en fréquentation annuelle, pour 930 000€ de résultat d’exploitation, en légère augmentation par rapport à l’année passée. Répondant à l’objectif du mandat de gestion qui lui a été confié, M. Ribera a relaté la progression en fréquentation de plus de +15 000 personnes par an depuis 2015, sa première année de concession et l’augmentation des abonnements. Cela confirme les arènes du Grau-du-Roi comme étant une place forte de la bouvine, faisant vivre directement son secteur économique, les activités taurines représentant 85% de l’activité. M. Ribera prévoit pour l’avenir un effort sur l’éducation du public, gage de la fidélisation de la clientèle, locale et touristique.
Lucien Topie, maire adjoint délégué à la tradition taurine a pu saluer le travail effectué : « je ne suis pas déçu du programme. J’ai été surpris du monde dès la première course de la saison. Il n’y a rien à redire sur le travail de M. RIBERA et son équipe. » Également M. Blatière, conseiller municipal délégué : « j’ai été épaté du monde dès la première course […]. J’ai écouté les commentaires [en me glissant] dans le public, il n’y a que des bons retours sur la qualité des courses ». M. le maire, le Dr Robert Crauste, a clos l’exposé en rappelant le moment émouvant du dévoilement de la plaque « Roland-Teissier », apposée sur la tribune présidentielle.
Le conseil municipal a par ailleurs voté à l’unanimité le lancement de la procédure du renouvellement de la concession de service public pour la gestion des Arènes municipales, renouvelable à l’été 2026, pour cinq ans.