Dernier conseil municipal de l’année ce mercredi 13 décembre et vingt-huit questions à l’ordre du jour. Parmi elles, le rapport de la Chambre Régionale des Comptes de 2018 à 2022. Il s’agissait pour les élus de prendre acte que la présentation en a été faite et que le débat a bien eu lieu. La Cour des comptes a en effet demandé aux Chambres régionales des comptes de venir contrôler les villes littorales. Quarante d’entre elles ont été contrôlées sur les côtes de la Méditerranée française, sept heures durant pour Le Grau du Roi.
Les conclusions de ce rapport furent pour le maire, le docteur Robert Crauste l’occasion de rappeler et détailler les engagements pris et les actions conduites. Sur la situation financière d’abord. « Je veux insister sur le fait qu’il n’y a aucune observation négative sur la gestion financière de la commune ; on peut s’en réjouir. Toute une série d’actions sont à mettre au crédit de la collectivité car nous avons amené des améliorations et des réponses comme la gestion pluriannuelle des investissements qui n’existait pas, la stratégie d’optimiser les recettes touristiques, le solde d’un emprunt toxique… »
Le maire a par ailleurs rappelé que ce rapport s’inscrit dans le cadre de la Loi Climat et résilience promulguée le 21 août 2021. Les communes littorales doivent s’inscrire dans la cartographie du trait de côte dans 30 ans et 100 ans. « Un recours a été porté par l’AMF et l’Anel auprès du Conseil d’Etat car les éléments d’écriture fragilisants pour les élus mettaient en responsabilité première les maires du littoral et aucun financement n’était prévu. C’était à marche forcée », précise le maire. Si l’Etat a concédé un peu plus de temps, la collectivité a choisi d’agir. « Nous avons avec nos voisins des Bouches du Rhône – Arles, Port Saint-Louis du Rhône, les Saintes-Maries-de-la-Mer – via le Symadrem, voté pour la mise en œuvre d’une étude pour établir cette cartographie en 2123 sur le littoral. » Et le maire de réaffirmer : « Je suis dans la volonté d’agir pour vivre au Grau du Roi ; ce n’est pas parce qu’on annonce que la mer va monter d’un mètre en 2123 qu’il faut demander aux Graulens de se mettre en apnée en 2023. Je veux que les Graulens respirent à pleins poumons. Le seul risque que je veux prendre c’est la vitalité du Grau du Roi, je suis là pour faire vivre le Grau du Roi. Telle est la ligne que je défends, on protège nos concitoyens. Lorsque je vous parle, je m’engage », a conclu le maire. Il ne s’est d’ailleurs pas arrêté là. Se tournant vers Claude Bernard, premier adjoint aux finances et Erik Savarin, directeur général des services, il a commandé un audit financier au cabinet Klopfer pour évaluer la situation. Un point étape à la dixième année du mandat.