Du 10 juillet au 3 août, l’exposition révèle le sculpteur sous un angle différent…
Pour les 110 ans de la naissance de Jean-Charles Lallement, dit Bacchus, artiste qui a passé une grande partie de sa vie au Grau du Roi avec sa femme Gisèle, institutrice des petits Graulens, l’association Bacchus le sculpteur souhaitait organiser une exposition pour présenter Bacchus, aux Graulens et aux visiteurs, sous un angle un peu différent. « Un angle plus intime. Celui de ses croquis, dessins et peintures grand format, réalisés ici et tous en lien avec Le Grau du Roi. Des pêcheurs, des forgerons, des marines, les salins du Midi… Nous voulons montrer tout ce qui l’a inspiré ici », explique Abigail Caballero-Lallement, présidente de l’association. Les peintures, parfois inachevées, ont été prêtées par la famille, d’autres sont des prêts des Archives départementales du Gard auxquelles le fonds Lallement a été cédé en 2012 pour qu’il soit conservé dans de bonnes conditions. « En regardant ces œuvres, on voit vraiment qu’elles sont réalisées par un sculpteur : elles sont déjà en volume. » Et c’est la sculpture à laquelle on l’associe immédiatement avec la réalisation d’un grand nombre d’œuvres monumentales, notamment pour des mémoriaux de la Résistance entre 1945 et 1960. Au Grau du Roi où Jean-Charles Lallement s’est installé après la guerre et a vécu jusqu’à sa mort en 1970, on le découvre aussi grâce au bas-relief polychrome réalisé au centre hélio-marin en 1958, une œuvre restaurée et remise en teinte en 2019.

Également exposées à la Villa Parry pour une découverte de l’homme derrière l’artiste, des photos de famille et au travail dans son atelier, par exemple avec Albert Soboul, le frère de Gisèle, qui deviendra historien. Ce parti pris de dévoiler l’artiste, formé à l’École des Beaux-Arts de Paris, graveur de médailles en taille directe et Grand Prix de Rome en 1942, sous l’angle plus intime de l’existence qu’il s’était choisie au Grau du Roi, dans des moments de vie et de travail quotidiens, le rend plus proche et l’inscrit dans l’histoire de la cité graulenne. Celle qu’il aimait et dont il écrivait en 1954 : « Il fait beau au Grau du Roi, le ciel est bleu et la mer divine ». Trois des raisons de son choix.